La question "est-ce qu’un chien pense ?" s’accompagne d’interprétations différentes selon le sens que l’on porte au verbe "penser". Certes, un chien ne pense pas comme un humain. Explications.
Comment interpréter la pensée canine ?
Un chien n’appréhende pas le monde comme un humain. Si ce n’est par ses réflexes naturels de survie, comme se nourrir, se protéger et rechercher de l’affection.
Il ne faut pourtant pas mésestimer la réalité de la construction d’un sentiment canin ni le mode de pensée qui l’accompagne. Beaucoup de chiens habitués à réfléchir par eux-mêmes se montrent tout à fait capables d’analyser une situation et de trouver une solution. Comme parvenir à s’extirper d’un contexte désagréable pour eux. Ou parvenir à alerter un tiers lorsqu’une personne, même inconnue, est en danger. Ou encore trouver le moyen le plus court, quoique parfois le plus compliqué, d’ouvrir un contenant comportant le jouet désiré. Tout ceci plus rapidement qu’un homme.
Quel lien entre émotion et pensée du chien ?
La question de la pensée animale dépend beaucoup de la façon dont il trouve sa place, ou pas, dans son environnement. Un chien sécurisé, éduqué dans le respect et la confiance, parviendra facilement à élaborer un mode de pensée complexe. Un chien élevé dans la défiance et l’absence d’affection aura du mal à estimer sa présence au monde : il réagira souvent par réflexes primaires, son imaginaire se confondant avec l’immédiateté de sa survie.
Il s’agit aussi de dissocier ce que pense un animal de la façon dont il manifeste ses pensées. En clair, ce n’est pas parce qu’un chien est habitué à ne rien manifester qu’il n’analyse pas son environnement.
Comment le chien pense-t-il ?
Bien que démuni du langage verbal humain, le chien a ses propres outils de perception et de communication. Son analyse sensorielle (odeurs, sons, visuels) est d’ailleurs bien plus élaborée que celle d’un humain. Beaucoup d’études montrent que le chien peut développer toutes sortes d’images à l’origine de sa pensée. Certains chiens sont ainsi capables de se projeter dans l’avenir. Comme imaginer le retour de leur maître plusieurs jours à l’avance.
Quel maître n’a jamais pris son chien en flagrant délit d’observation intense d’une situation ? Comme faire le lien entre telle cause et tel effet. Comprendre que la colère de son maître ne lui est pas destinée. Ou encore, capter la souffrance de son maître et tenter de la calmer.