Des chiens comme alternative au médicament
Plus qu’un rôle éducatif, le chien est aussi un allié lors de thérapie pour les troubles de l’enfant ou des personnes âgées.
La première fois que l’animal fut utilisé au profit de la santé psychique ou physique de l’homme remonte au IXème siècle en Belgique. Il s’agissait alors de confier la garde d’oiseaux à certains malades pendant leur convalescence.
La zoothérapie a pour philosophie d’enseigner l’art et la manière de prendre soin des animaux plutôt que de donner des médicaments aux patients.
La présence d’un chien brise l’isolement social, le sentiment de solitude et le repli sur soi des enfants autistes ou des personnes âgées.
Le vétérinaire Ange Condoret, président de l’Association Française d’Information et de Recherche sur l’Animal de Compagnie prône l’Intervention Thérapeutique Assistée par l’Animal. Le chien a alors le rôle d’intermédiaire entre le thérapeute et la personne ciblée. Il améliore ainsi le lien entre le professionnel et le patient, il apporte une motivation supplémentaire au malade et le pousse à se surpasser. Il permet enfin à la personne soignée d’être plus à l’écoute de son environnement.
Ainsi, les principales fonctions du chien dans le cadre de zoothérapie sont :
- Un rôle social : il stimule et éveille l’intérêt, donne des repères dans le temps et dans l’espace, favorise l’expression et les échanges, le tout à partir de situations ludiques et met entre parenthèses les règles d’évitement de la foule. Une attention particulière est portée au chien et stimule l’échange,
- Une source et un objet d’affection : cet échange construit un lien d’attachement,
- Un moyen de communication : il permet de communiquer sans dissimulation ou mensonge. L’animal est disponible, ne rejette pas, ne trahit pas, ne manipule pas, il est donc source de confiance,
- Une source de contact physique et sensoriel : il aboie, on le caresse, il bouge, il a une odeur particulière, …
- Un moyen de relaxation : il apporte détente et tranquillité,
- Une distraction : le fait de regarder l’animal, d’interagir avec lui peut éviter l’ennui,
- Une responsabilité : le chien responsabilise et renvoie un sentiment d’utilité, il est source de valorisation et donne l’impression d’importance de celui dont il est dépendant,
- Un facteur d’activité : on peut lui lancer une balle, le promener en laisse, il permet à l’individu de s’adapter à son environnement, d’en extraire des informations pour effectuer un geste,
- Une stimulation intellectuelle : l’éducation du chien demande un raisonnement et un effort de mémorisation (utilisé pour la maladie d’Alzheimer),
- Un lien avec les souvenirs en réaffirmant une identité sociale passée.
Activités proposées :
- Au niveau cognitif :
- Se rappeler du nom du chien, de sa race, de son âge, la prévention des maladies, … ;
- Se souvenir des ordres nécessaires à son éducation ;
- Rappel en début de séance des activités effectuées lors de la séance précédente ;
- Echange sur les progrès et expériences vécues avec le chien ;
- Jeu de reconnaissance des races du chien : à l’appel d’une race, la personne qui se reconnait doit appeler le chien et lui faire une caresse ;
- Au niveau moteur :
- Faire passer le chien dans un tunnel, lui faire sauter des obstacles, sur une table, lui faire trouver des objets dans un meuble ;
- Lever les jambes pour que le chien passe en dessous ;
- Se pencher pour brosser le chien ;
- Promener le chien en laisse, marcher à côté de lui ;
- Au niveau affectif :
- Faire jouer l’animal ;
- Caresser l’animal ;
BIBLIOGRAPHIE
Evolution de l’ethnologie canine en France depuis 1990 d’après les chiffres de la société centrale canine – Laetitia, Marie-Charlotte Monique LOMBARD
http://www.institutfrancaisdezootherapie.com
Etat des lieux sur la relation entre la personne sans domicile fixe et son chien – Emmanuelle Marcia RIQUET
Source: Article rédigé par Alexandra Fieux
Etudiante vétérinaire en 3ème année à l’Ecole nationale vétérinaire d’Alfort (EnvA)
Présidente de ProVéto Junior Conseil, Junior-Entreprise de l’EnvA